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Poivriers…à vos souhaits

Nous vous proposons 3 « poivriers » ou ersatz très différents par leur forme, leur taille et le goût de leurs baies.

Le poivre de Tasmanie (Tasmannia Lanceolata).

Il fait partie de la famille des Winteriacées et peut parfois être intégré au genre Drymis.

C’est un arbuste arrondi et dense, de 2 mètres environ de hauteur. Ses feuilles vert foncé, très luisantes sont persistantes. Les jeunes tiges sont de couleur rouge. Il est tout à fait adapté en haies basses persistantes.

Il apprécie une exposition soleil, mi-ombre dans un sol frais et draînant.

L’espèce est dioïque, chaque arbuste est mâle ou femelle. Les fleurs femelles se reconnaissent à leur couleur crème et à la petite boule verte au centre de la fleur. Les fleurs mâles sont colorées de rouge avec les étamines jaunes.

Il est donc conseillé de planter plusieurs plants pour favoriser la fécondation et obtenir une fructification.

Depuis les années 1980 sa culture a été relancée à grande échelle en Australie, les feuilles du Tasmania Lanceolata étant utilisées pour leurs vertus médicinales et antioxydantes.

Voici les commentaires que l’on peut lire concernant la baie:

« Son goût est doux au départ, puis piquant, et laisse une légère sensation d’anesthésie sur la langue. Le parfum reste très frais et fruité en bouche. A essayer sur les poissons et viandes blanches. Il accompagne traditionnellement le steak de kangourou en Australie. « 

Poivre de Tasmanie

Le poivre de Timut ( Zanthoxylum Armatum)

En fait le Zanthoxylum armatum n’est pas un poivrier mais l’usage que l’on fait de ses baies étant semblable à celui du poivre, il porte ce nom. Il est originaire du Népal.

Ce petit arbre épineux de3 à 4 mètres présente un feuillage caduc brillant. Rustique jusqu’à -15° , il préfère une exposition ensoleillée et chaude. Ses petites fleurs jaunes apparaissent en juin pour une récolte de baies rouge sombre en octobre quand la plante dégage un fort et agréable parfum perceptible à distance. La baie n’est pas consommable, c’est son enveloppe qui est utilisée en cuisine. Les feuilles parfumées peuvent aussi servir d’aromates.

Ce nouveau faux-poivre très tendance, est de la même famille que le poivre de Sichuan. Il dégage un parfum extraordinaire d’agrumes, de pamplemosse. A mélanger dans une mayonnaise pour accompagner des crevettes, bouillons, fruits de mer, dans des gâteaux aux fruits tropicaux.

Le poivre du Sichuan ( Zanthoxylum Piperitum)

Il est originaire d’Asie et plus particulièrement de Chine et du Japon.

Comme le poivre de Timut, malgré ce que son nom laisse supposer le poivrier de Sichuan ne fait pas partie de la famille des poivres. Il appartient à la famille des Rutacées (comme les agrumes).

C’est un arbuste épineux lui aussi, à croissance rapide et de culture facile qui ne nécessite pas d’entretien particulier. Il est rustique jusqu’à -15° et peut atteindre 3 à 4 mètres. On peut le tailler pour le garder plus compact.

Ses épines peuvent d’ailleurs en faire une « haie défensive ».

Son feuillage caduc, vert et coloré en rouge en automne, est odorant dès que l’on l’effleure.

Ses fleurs printanières assez insignifiantes donnent naissance à des baies plus ou moins rouges qui restent longtemps sur l’arbuste.

Il commence à produire à partir de sa quatrième année environ. C’est l’enveloppe des baies, légèrement citronnées, qui constitue l’épice appelée poivre de sichuan. On peut commencer la récolte du poivre de Sichuan quand les baies bien rouges commencent à s’ouvrir et laissent voir la graine noire luisante. Les feuilles aussi peuvent être utilisées pour relever un plat mais attention à l’écorce de l’arbre qui elle, est toxique.

Poivre du Sichuan bonzaĩ

Voilà 3 nouvelles plantes qui pourront venir enrichir le coin des aromatiques.